Burn out: comment arrêter la course et faire une pause pour se retrouver?
Auteurs(s) : Maria Mogileva Menuet
« Vous comprenez, je suis cadre dans une boite internationale. Je gère une équipe importante de salariés, j’ai beaucoup de responsabilités, de pression et de stress. J’aime mon travail: je suis au boulot entre 10 h et 12 h par jour quasiment sans week-ends. C’est mon rythme normal. J’ai toujours été efficace: un avancement de carrière fulgurant, des promotions, des félicitations, des bonus. C’est d’autant plus difficile pour moi de comprendre ce qui se passe maintenant: je n’ai plus d’énergie, j’ai du mal à me lever le matin, je me traine pour aller au bureau.
Quand je suis occupé ça va, mais dès que j’ai une minute de libre, ces pensées reviennent : « À quoi tout cela sert-il ? Quel est le sens de ce que je fais? Je me suis perdu, je ne vois plus ma femme et mes enfants, ma vie est devenue une course après ma carrière. Mais je n’ai jamais vraiment voulu cela ! Je n’ai jamais valorisé ce mode de vie ! Comment est-ce que ça a pu m’arriver ? ». Et en même temps je ne peux pas m’arrêter, j’ai tellement de responsabilités, mes équipes ne pourront pas travailler sans moi. Je dois me reprendre et continuer à bosser ».
C’est un portrait type d’une personne au bord du burn-out. Vous pensez : « c’est juste de la fatigue, il faut arrêter de se plaindre, se reposer et tout ira bien ». Mais si cette situation d’épuisement, dû au stress chronique, dure depuis 3 à 6 mois et que rien ne change, il est temps de la prendre au sérieux. Elle impacte votre état physique et mental : votre santé et bien-être sont menacés, votre vie sociale est quasi inexistante, votre famille a oublié ce que ça veut dire de passer du temps avec vous et à l’intérieur vous ressentez un grand vide et une immense douleur. Cela veut dire que vous vous sentez réellement malade et ce n’est pas juste de la faiblesse ou de la paresse. Et cela ne va pas passer tout seul.
Qu’est ce qu’un burn out? Comment repérer les signes du burn-out?
Le burn-out est un état de profond épuisement émotionnel, physique et psychique causé par le stress au travail. Ce terme a été utilisé pour la première fois par le psychologue américain Herbert Freudenberg dans les années 70 quand il a décrit les symptômes d’épuisement professionnel.
Vous êtes en état d’épuisement professionnel et proche du burn out si vous avez les symptômes suivants :
- Vous n’avez plus d’énergie et vous êtes en permanence fatigué
- Vous vous sentez impuissant
- Vous êtes dans un état de stress chronique
- Vous avez perdu l’intérêt pour le travail et pour la vie en général
- Ce que vous faites vous paraît dépourvu de sens
- Vous éprouvez un sentiment de vide intérieur
- Vous ressentez de l’ennui
- Vous êtes souvent anxieux
- Vous éprouvez souvent les sentiments de déception, de culpabilité et de rancœur concernant vos conditions de travail
- Vous ne vous sentez pas utile
- Vous êtes de plus en plus irritable
- Vous êtes très sensible et émotionnellement instable
- Vous sentez que vous n’avez plus la capacité de prendre des décisions
- Vous perdez de plus en plus le contrôle de votre vie
- Vous vous sentez seul et vous vous isolez de votre entourage
- Les relations avec vos proches et vos collègues se sont beaucoup appauvries
- Votre activité sociale est quasi inexistante
- Vous avez des symptômes de dépersonnalisation (une perception distante de soi- même)
- Vous avez le sentiment de perdre vos idéaux, vos espoirs et vos perspectives professionnelles
- Vous consommez plus d’alcool (ou d’autres substances chimiques) que d’habitude pour gérer votre état de détresse
- Votre système immunitaire est affaibli
- Vous avez des maux de tête fréquents
- Vous avez des problèmes gastro-intestinaux
- Vous éprouvez des douleurs cardio-vasculaires
- Vous souffrez d’insomnie
Il n'est pas rare de constater que les personnes qui subissent un burn-out ont du mal à prendre un rendez-vous avec un professionnel de santé et à décrire leur vécu, en pensant que ce n’est pas assez grave pour demander un arrêt maladie. Cela peut rendre difficiles le diagnostic et la mise en place d’une prise en charge adaptée.
Pour évaluer plus précisément votre état, vous pouvez commencer par utiliser le premier questionnaire de burn out, développé par Christine Maslach, Maslach : Burn out Inventory (MBI)* (lien en bas de l’article).
Quelle est l’ampleur du problème? Épuisement professionnel en France et en Europe.
Selon l’OMS, la France arrive au 3e rang des pays recensant le plus grand nombre de dépressions liées au travail. Le burn-out concerne presque 1 actif sur 9 : en 2016 sur 26 millions d’actifs en France 3,6 millions sont touchés par le burn-out.
Selon l’enquête CFDT de mars 2017, 36 % des Français ont déjà subi un burn-out au cours de leur carrière. Cette proportion s’élève à 54 % chez les personnes actuellement sans emploi.
Selon EU-OSHA (European Agency for Safety and Health at work) 28% des travailleurs en Europe sont confrontés aux troubles psychologiques liés au stress au travail (ceux qui peuvent potentiellement tomber en burn-out).
617 milliards d’euros - c’est le budget que l’Union européenne dépense chaque année pour traiter le problème de l’épuisement professionnel (ce sont des frais de remboursement des soins, des frais liés à l’absence des travailleurs à leurs postes, des frais liés à la baisse de productivité des entreprises et au paiement des aides sociales).
Que veut dire «faire une pause» lorsque vous êtes en burn out? Qu’allez-vous vivre?
Pour guérir du burn-out, vous allez devoir vous arrêter.
Malgré ce que vous pouvez penser, il ne s’agit pas d’arrêter d’avoir des symptômes désagréables en prenant des médicaments. Mais plutôt arrêter d’être au contact permanent de l’environnement toxique qui crée cet état d’épuisement professionnel pour pouvoir se rétablir et comprendre comment vous souhaitez organiser votre vie professionnelle et personnelle à l’avenir.
De toute façon si vous ne le faites pas, il y a un grand risque qu’à un moment donné les symptômes psychocorporels deviennent si handicapants que vous n’aurez plus le choix. Il n’est pas exclu qu’avant de pouvoir reconnaître cette réalité vous éprouviez un sentiment de profonde impuissance et une envie de vous battre pour votre poste en ignorant combien d’énergie cela vous coûte.
Une fois cette étape passée, vous allez sûrement être confronté à une nécessité de prendre un arrêt maladie. Si vous hésitez ou pensez que votre état n’est pas assez grave pour vous faire arrêter, si vous vous sentez gêné à l’idée de devoir l’exposer à votre médecin, vous pouvez prendre contact avec un psychothérapeute spécialisé et lui laisser le soin d’appeler votre médecin suite à votre entretien. Il va pouvoir donner son évaluation de votre état et demander au médecin de vous arrêter. Malgré le fait que le burn-out ne figure pas dans les classifications officielles de maladies mentales (DSM-V, CIM-10) c’est aujourd’hui avéré que les conséquences de ce trouble sur la santé et la vie des patients peuvent être graves. N’ayez donc aucun doute sur le fait que votre état justifie un arrêt maladie.
Il y a trois conditions nécessaires pour soigner le burn-out :
- Vous éloigner de l’environnement stressant du travail qui vous fait souffrir et maintient l’état d’épuisement.
- Faire une psychothérapie pour évacuer tous les sentiments que vous avez emmagasinés depuis le début de vos souffrances et revoir clairement vos priorités, l’organisation de votre vie, vos besoins, vos relations avec les autres. Cela permettra de prendre les décisions adaptées pour la suite de votre parcours professionnel.
- Rétablir une hygiène de vie saine au quotidien.
Préparez-vous au fait que la durée du traitement peut être longue, soyez patient.
La décision de prendre un arrêt maladie provoquera sûrement le sentiment de forte culpabilité : « Comment vais-je laisser mon équipe ? Je ne peux pas leur faire ça ! ». Cela nécessitera un travail de reconnaissance que les différents processus dans votre entreprise ne vont pas s’arrêter en votre absence et que votre travail pourra être réparti parmi d’autres. Il va falloir faire confiance au fait que vos collègues vont s’en sortir sans vous. Quand vous cheminez vers cette reconnaissance et vers la nécessité de prendre soin de vous en vous disant « d’accord, ils vont y arriver sans moi, après tout je n’en peux plus, j’ai vraiment besoin d’aide », cela vous emmènera à traverser le sentiment de honte désastreuse. « Ils vont tous penser que je suis nul, que je suis quelqu’un de faible ! Mon père a toujours voulu que je sois un cadre important ! Comment vais-je regarder dans les yeux de ma femme et de mes enfants ? Ils sont tellement habitués au fait que je sois fort, que je peux tout gérer moi-même ! »
Il faut dire que vos proches ne sont en réalité souvent pas prêts à être confrontés à cette situation et ont du mal à comprendre ce qui vous arrive. Pour eux, c’est aussi une épreuve douloureuse – voir dans l’impuissance celui sur qui ils sont habitués à compter. Ils vont probablement rajouter à votre souffrance en faisant des commentaires maladroits : « ce n’est pas grave, tu verras, ça ira mieux, tu vas vite te reprendre et tu reviendras aussitôt au boulot ». Ils ne le font pas exprès, mais plutôt parce qu’ils n’ont pas assez d’information sur ce qui est en réalité le burn out. De plus, cela leur fait mal de vous voir dans cet état, donc ils souhaitent naturellement que les choses rentrent dans l’ordre pour que leurs angoisses soient calmées.
Une fois cette honte digérée, vous aurez ensuite une forte peur à vivre: la peur de rester chez soi et ne rien faire, de quitter le cours normal de la vie, de perdre votre identité sociale.
Et même après avoir vécu la culpabilité, la honte et la peur, vous aurez probablement du mal à vous poser véritablement avant d’avoir ressenti un profond désespoir. Ce désespoir vous permettra de réaliser : « je ne peux vraiment plus fonctionner comme ça ». Vous ressentirez beaucoup de tristesse, de peine et de vide en ce moment de désespoir, mais paradoxalement c'est là où vous allez commencer à vous écouter véritablement.
Le patient du début de l’article s’est battu pendant plusieurs mois contre ces différents sentiments en essayant de trouver des astuces techniques en thérapie pour maintenir son mode de fonctionnement habituel. Pour redevenir comme avant et arrêter de ressentir ce qu’il ressentait. Il a même arrêté la thérapie pendant 2 mois pour se redonner le sentiment qu’il pouvait encore contrôler quelque chose dans sa vie. Arrêter la souffrance n’était pas possible, mais il pouvait arrêter la thérapie. Et il souriait quand on en a discuté, car il était conscient qu’il avait ce besoin de se redonner un minimum de contrôle de sa vie.
Quand il est revenu il a décidé de prendre un arrêt maladie le temps nécessaire pour guérir. Il n’était plus inquiet que ça puisse être long car il a réalisé qu’il ne pouvait plus du tout fonctionner comme avant. Cela lui a permis de s’ouvrir aux changements et les changements se sont passés.
Le long tunnel du burn out: que se passe-t-il quand vous vous arrêtez et vous admettez votre souffrance?
Vous êtes en souffrance, vous n’avez pas de force de faire quoi que ce soit, vous vous trouvez dans une impasse. Quand les personnes au tour de vous ne comprennent pas ce qui vous arrive, avec un grand effort vous trouvez le moyen de leur expliquer. Vous êtes effrayé à l’idée que vous ne savez pas comment va se passer votre futur. Vous ne vous reconnaissez plus.
En réalité vous découvrez que vous n’avez jamais connu certaines parties de votre personnalité et c’est très éprouvant d’y faire face.
Par exemple, vous pensiez depuis toujours que vous êtes quelqu’un de fort, organisé, qui gère et contrôle tout. Vous découvrez maintenant votre partie fragile, sensible, qui a du mal à s’organiser pour remplir ses obligations. Cette partie de votre personnalité aura peut-être besoin d’être au calme, de rien planifier, de rien faire. Elle va vous pousser de relâcher le contrôle. «Qui est ce? Est-ce que je vais être comme ça maintenant? Incapable de prendre une décision et d’avancer? Ça fait très peur!» - pensez-vous.
Burn out ressemble à un tunnel d’où la lumière ne se voit pas très longtemps. C’est assez effrayant, il est difficile d’y faire face seul. Mais croyez-en, à travers cette épreuve vous découvrirez de nouvelles facettes de votre personnalité qui vont enrichir votre perception de vous-mêmes. Et la lumière va apparaître quand vous aurez reçu les messages de votre psyché qui sont restés longtemps ignorés pendant que vous étiez pris dans le cercle vicieux du burn out sans possibilité d’écouter vos vrais besoins.
La sortie du tunnel: à quoi va ressembler votre voyage vers la guérison du burn out?
Il est très important de se sentir soutenu sur ce chemin: par un proche empathique, un ami, un psychothérapeute, un coach en qui vous avez confiance. Quelqu’un qui va vous aider à vous retrouver. A chaque fois vous rejoindre dans cet état éprouvant d’impuissance, de désespoir, de vide, vous aider à assimiler vos besoins profonds, vous renvoyer votre vraie image comme dans un miroir, sans jugement ni critique, mais avec de la patience et de l’amour. Pour que vous puissiez commencer à percevoir la situation avec bienveillance envers vous-mêmes et avec de l’espoir que les choses vont rentrer dans l’ordre. Même si vous ne savez pas aujourd’hui de quel ordre il s’agit précisément: est-ce que vous allez retourner à votre travail, chercher un autre poste ou peut-être même complétement changer de métier. Enrichi de cette expérience douloureuse, vous prendrez du temps et vous trouverez l’activité et la manière de l’exercer qui vous conviennent le mieux, vous remplissent et vous donnent du sens. Et cela ne peut pas être autrement car quand vous vous retrouvez, vous ne pouvez plus que continuer votre chemin, mais cette fois en étant plus en accord avec vous-mêmes.
Après 6 mois de thérapie il est venu en séance en disant: «Je pensais que ça n’allait jamais arriver, que je n’allais plus ressentir de l’intérêt ni d’envie de faire une activité professionnelle comme avant. J’avais très peur mais je me suis permis de plonger dans cet état d’incertitude terrifiante. Je suis si joyeux de découvrir de nouveau cette envie de me mettre en action! J’ai réalisé que je ne souhaite plus travailler dans l’environnement toxique de grosses entreprises où le facteur humain n’a que peu d’importance. Maintenant je sais ce dont j’ai besoin. Je sens que j’ai de la valeur dans ma profession, les appels des chasseurs de têtes confirment ce sentiment. Mais maintenant je vais choisir de l’environnement dans lequel je vais pouvoir me réaliser, partager mon expérience et mon savoir faire et sentir que je suis utile et valorisé en tant que personne. Même si c’est une petite entreprise, ce qui est le plus important pour moi maintenant ce sont des relations que je vais construire avec mes collègues. Je ressens de nouveau de l’énergie et une envie d’avancer et je sais que je ne ferai plus la même erreur que celle qui m’a conduite au vicieux spiral du burn out.»
Il a vraiment réalisé beaucoup de choses sur sa manière de collaborer avec sa hiérarchie, ses collègues et ses subordonnés. Son intention de tout contrôler, son envie de tout faire à la perfection. De la froideur et du détachement avec lesquels il avait l’habitude de créer des relations avec les autres. Sa fragilité et sa sensibilité qu’il a apprises à ne pas montrer par peur de paraître faible et pas professionnel. Cette prise de conscience va l’aider à être plus à l’écoute de lui-même et à faire des choix qui correspondent mieux à ses valeurs, priorités et à son état.
Que pouvez-vous faire dès maintenant pour vous aider si vous remarquez les symptômes du burn out?
- Soyez bienveillant avec vous-mêmes. Commencez à remarquer vos pensées dans lesquelles vous vous culpabilisez ou vous vous faite honte. Cherchez à arrêter ces pensées. Souvenez-vous que votre état n’est pas juste de la faiblesse ou de la paraisse, vous ne l’inventez pas, vous êtes réellement en souffrance.
- Si c’est trop difficile de vous traiter avec cette bienveillance, dans votre imagination mettez-vous dans le rôle d’un bon parent. Imaginez que vous êtes un petit garçon ou une petite fille (quel âge avez-vous?) et vous ne vous sentez pas bien du tout. Vous êtes triste, perdu, seul et votre état ne cesse de se détériorer. Que diriez-vous à ce petit enfant de votre rôle du bon parent? Comment pouvez-vous le soutenir et prendre soin de lui? Ecrivez les mots de soutien qui vous viennent. Faites ce que vous avez imaginé.
- Organisez votre temps de travail en limitant les temps de surcharge. Prenez votre déjeuner. Faites des pauses. Pensez aux choses qui pourraient vous soutenir durant la journée.
- Essayez d’être moins exigeant vis-à-vis de vous-mêmes au travail. Arrêtez de chercher la perfection, laissez ce que vous faites être suffisamment bien! Fixez des objectifs atteignables et félicitez-vous pour tout résultat.
- Commencez à partager votre état avec vos collègues qui vous permettent de vous sentir assez sécurisé. Vous serez surpris de savoir que vous n’êtes pas tout seul!
- Créez des moments avec vos proches où vous êtes complétement déconnecté du travail. Demandez du soutien.
- Essayez d’inclure dans l’organisation de votre journée des temps de sport, d’activités artistiques, de méditation si vous ressentez de l’énergie pour cela. Ces moments vous permettront de libérer votre esprit, vous détendre et de vous remplir de joie et d’énergie.
Si vous êtes au bord du burn out mais il n’a pas encore atteint un stade avancé, il est très probable que ces conseils vous permettront de retrouver un équilibre entre votre vie professionnelle et personnelle.
Si vous sentez que votre état ne vous permet plus d’entreprendre des actions pour prendre soin de vous, cela veut dire que vous avez besoin d’aide d’un spécialiste pour vous accompagner et soigner le burn out. Ne tardez pas à prendre contact avec un psychothérapeute.
Indépendamment du fait que vous prenez un arrêt maladie ou pas, qu’il soit long ou pas, n’oubliez pas que de plus en plus d’entreprises aujourd’hui cherchent à créer des conditions pour accompagner les salariés en burn out. Cela peut être via la médecine du travail, les lignes téléphoniques anonymes de soutien psychologique, le bilan de compétences, les programmes de reconversion et de réorientation, les mutuelles qui remboursent les séances de la psychothérapie.
Dans tous les cas gardez à l’esprit que votre retour au travail doit être très progressif, cherchez à trouver un accord sur les conditions de ce retour avec votre hiérarchie et ne reprenez pas votre rythme de travail habituel tant que vous ne vous sentez pas pleinement rétabli.
*Maslach Burn out Inventory Questionaire